Monday, March 16, 2009

UNE CARAVANE MEDICALE, OUI, MAIS UNE RECONCILIATION D’ABORD !!!

Chers membres de l’Organisation pour le Développement de Bababé (ODB). Chers membres de Fedde Pinal Sukaabe Looti (FPSL). Mes chers frères et sœurs de Bababé
Héraclite, un philosophe grecque (VI siècle avant JC) avait dit : « Les Hommes éveillés n’ont qu’un monde, mais les hommes endormis ont chacun leur monde ». Alors devons-nous rester endormis ?
Vous vous souvenez tous encore de la Caravane Médicale de Bababé du mois d’Août dernier. Je suis revenu de Bababé il y a environ deux semaines et TOUT LE MONDE EN PARLE encore. Du plus petit au plus grand, tout Bababé en garde un merveilleux souvenir. Beaucoup ont manifesté leur souhait de voir cette caravane chaque année. Une preuve de plus que cette action de bienfaisance est saluée par tous. Tout le monde est d’accord qu’elle est à encourager n’est-ce pas ?
Cependant, à côté de cette bonne impression qu’elle a laissée, cette caravane a fait naitre de sérieux problèmes au sein de notre village. En effet, un climat de tensions règne entre les deux principaux organisateurs de la dite caravane, à savoir l’Organisation pour le Développement de Bababé (ODB) et Fedde Pinal Sukaabe Looti (FPSL). Comme beaucoup le savent déjà, ces associations qui depuis toujours œuvrent pour le bien être de notre village, ont fourni des efforts gigantesques pour l’organisation de cet événement. Je profite de cette occasion leur rendre un hommage bien mérité. Mais, depuis plus de huit mois, des gens se livrent à une bataille sans merci. Beaucoup parmi vous ont reçu dans leurs boites e-mails des courriels d’ « Attaque » et de « Contre-attaque ». Des messages qui contiennent souvent (pas tous) des propos calomnieux envers les uns ou les autres. Si je n’ai jamais voulu ni diffuser ces e-mails, ou même y apporter un quelconque commentaire, ce n’est pas parce que je n’ai rien à dire, mais c’est plutôt parce que je voulais prendre le temps de comprendre. Après tout, je juge trop facile de se cacher derrière un clavier d’ordinateur et de balancer des propos du genre. Nous sommes une famille, nous devons régler nos problèmes dans le calme et le respect mutuel. Comme le disait l’autre, « le linge sale se lave en famille ». Si c’est vrai que nous avons cette volonté de laver ce linge, il importe de s’assoir et de discuter sans se heurter. Ces combats virtuels ne vont jamais rien résoudre, car chacun peut interpréter ce qu’il reçoit de la façon qui l’arrange. Si aujourd’hui ces deux associations qui, malgré leur objectif commun en sont arrivées là, c’est parce qu’il y’a une mésentente. Il est alors impératif qu’elles puissent s’assoir et discuter pour crever cet abcès qui risque de fragiliser ce beau travail qu’elles ont commencé ensemble. Je ne doute pas de leur volonté partagée de travailler pour le développement Bababé, mais j’ai peur que cela ne soit possible dans le climat actuel. Il va falloir d’abord commencer par calmer les esprits et se pardonner des erreurs commises de part et d’autre. Je compte sur la délicatesse leurs présidents (Mr. Ball et Mr. Dem) pour rétablir le dialogue.
Bababé est notre village et tous les membres de ces associations ne sont autres que nos frères et sœurs. Nous ne devons pas rester indifférents à ce conflit qui les déchire et qui risque de détruire ce que nous avons commencé à bâtir. Ces deux associations portent un immense espoir pour la jeunesse, les laisser s’effondrer, c’est assurer une mort certaine de notre village. Le fait de ne pas être membre de l’une ou de l’autre des associations, comme c’est le cas pour moi, ne devrait pas empêcher de partager leur noble combat. C’est d’ailleurs pour cette raison que je leur renouvelle mon entière disponibilité. Je répondrai toujours à leurs appels quand les moyens et le temps me le permettront. Mais mon souhait le plus grand aujourd’hui c’est de les voir s’unir avec une volonté réelle de travailler. Il faut éviter de rentrer dans ce jeu. Rien ne sert de continuer à se renvoyer la faute et chacun doit accepter sa part de responsabilité dans ce conflit. Nul ne peut prétendre être infaillible. Le plus sage serait alors celui ou celle qui accepte de reconnaitre ses erreurs et qui saurait pardonner celles des autres. Nous ne sommes que des bouts d’Hommes qui tentent bien que mal de venir en aide à notre village démuni et laissé à lui-même sans soins, ni écoles, et j’en passe. Arrêtons alors ces conflits inutiles qui nous retardent. Regardons de l’avant car le chemin reste long. Une association comme l’indique le nom devrait promouvoir l’unité et non le contraire. Rappelons aussi qu’une association est un groupe de personnes. Je peux comprendre qu’une personne soit animée d’une volonté de nuire (je reprends l’expression de l’autre), mais je ne pense pas que cette motivation puisse être partagée par tous ses membres. De ce fait, cherchons à discuter et évitons d’agir sur l’effet de masse qui ne mènera à rien. N’oublions pas que chacun de nous est doté d’un cerveau qu’il ne partage avec personne, et puisque c’est ce cerveau qui guide nos pensées, il n’est pas étonnant que nos pensées divergent. Mais il ne faut pas perdre de vu que nous partageons le même objectif : LE DEVELOPPEMENT DE BABABE. Je peux comprendre que des gens n’arrivent pas à s’entendre sur une façon de faire ou d’entreprendre des choses, mais je ne comprends pas que deux associations qui partagent les mêmes objectifs en arrivent à se tourner le dos.
Certains trouvent la situation normale et préfèrent vivre avec, moi, je préfère que les gens se réconcilient et ce pour le bien de tout le monde. Certes, des conflits du genre ont toujours existé dans notre village, mais n’avons pas besoin d’hériter des ces pratiques vieillottes. Nos anciens avaient peut être leur raison de se battre, pour un oui ou pour un, mais nous ne faisons pas partie de cette vieille génération. Notre génération est une génération moderne, éduquée, cultivée, dynamique et ouverte sur ce qui se passe dans le monde. Une génération qui doit prendre conscience que c’est l’union qui fait la force et c’est cette union que nous devons tous réclamer.
Pour ceux qui veulent comprendre l’origine du problème entre les deux associations, je leur dirais qu’il n’y a rien à comprendre. Le problème se résume en trois mots : MANQUE-DE-DIALOGUE. J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec un membre de confiance de chacune des deux associations et je trouve une volonté partagée de réconciliation. J’invite les deux associations à revoir leurs positions et essayer de rediscuter sur l’organisation de la prochaine caravane. Il faut trouver une solution avant qu’il ne soit trop tard. Sachez bien qu’en travaillant main dans la main, nous arriverons à des résultats bien meilleurs.
Mes chers frères et sœurs, ne restons pas endormis. Soyons éveillés et partageons nos mondes.
Très sincères salutations.

Vancouver le 15 Mars 2009
Sall Alhousseynou

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