Wednesday, September 24, 2008

L’ECOLE DE BABABE : LES FEMMES DE BABABE DE FRANCE SE DISENT CONCERNEES

Les femmes de Bababé de France ont fait un don de 500 euros pour leur participation au projet de réfection de notre école. Cette somme m’a été remise par leur Trésorière Générale Mademoiselle Bâ Aissata dite Thillo, lors de mon séjour à Paris. Comme tous les donateurs, ces femmes, toujours par la voix de Mademoiselle Bâ, ont manifesté leur souhait de voir cet argent utilisé pour l’école.


Pour ceux qui ,comme moi n’avaient jamais entendu parler de cette association. Aissata Bâ a le plaisir de vous la présenter ici en quelques lignes : « l’Association des Femmes de Bababé de France est une association, qui comme l’indique son nom, regroupe des femmes en majorité originaires de Bababé. En parallèle à l’association, ces femmes ont également organisé des « tours » à l’occasion desquels elles se réunissent tous les mois et reçoivent à tour de rôle. Ces « tours » leur permettent de se retrouver à d’apprendre à mieux se connaître ainsi que de partager des moments agréables dans une atmosphère qui rappelle celle du pays ».

Ce geste montre donc la volonté des femmes de notre village de participer au développement de notre communauté. Je pense qu’il est important qu’elles soient davantage impliquées dans nos projets.




Merci.

Alhousseynou Sall
Vancouver, Canada.

Tuesday, September 23, 2008

LE VIH/SIDA EN MAURITANIE : INTERVIEW D’UNE BATTANTE

Je m’appelle Fatimata Ball, je suis infirmière de formation. Actuellement je travaille au niveau du Secrétariat Exécutif National de lutte contre le VIH Sida. Je suis chargée de l’animation et du suivi des activités de mise en œuvre au profit des personnes vivant avec le VIH.

Les spécificités de la Mauritanie c’est que c’est une république islamique. Le poids de l’Islam est très important. Il y a un très bon coté qui fait qu’il faut donner des droits à tout être humain y compris les personnes vivant avec le VIH : droit d’assistance, de prise en charge. Mais aussi il y a des faiblesses, comme par exemple on ne peut parler facilement de la sexualité ou des préservatifs. Et puis au niveau de la Mauritanie A.V, on a un taux de moins d’un pourcent. Donc le VIH n’est pas ressenti vraiment par la population comme un problème vital. Au niveau familial c’est la peur de la contamination qui prédomine. Et le VIH est perçu comme le synonyme d’une mort imminente, et la personne vivant avec le VIH comme la source d’une dépense inutile. Voila comment les gens voyaient le VIH en gros, depuis quelques années et ça reste encore un peu dans la société.

On parle du VIH à la radio et à la télévision et à mon avis insuffisamment. Parce ce que je pense que c’est important dire aux personnes il y a le VIH, ça se transmet comme tel comme tel par des professionnels, c’est une chose. Mais aussi donner une dimension humaine au VIH en montrant les personnes qui vivent avec. Actuellement, en Mauritanie, il n’y a que deux personnes qui sont prêtes à le faire. Mais chaque fois que nous passons quelque part pour faire un témoignage, on voit très bien que les gens sont un peu sceptiques. On voit qu’ils ne croyaient pas vraiment à toutes ces choses qu’on leur racontait et après, ils sont beaucoup plus soulagés, ils sont beaucoup plus convaincus et ça les incite à aller se faire consulter. Le message passe plus rapidement et plus facilement.

Je fais des témoignages quand il y a des formations. Je leur parle du VIH. Je commence par dire que je vis avec, que mon mari vit avec le VIH, comment nous affrontons la maladie et comment ça a débuté. Toutes les difficultés que nous avons eues et ou nous en sommes aujourd’hui. J’explique qu’est ce que c’est que le VIH, comment ça se transmet et je cite les cas de discriminations, je leur donne des exemples en leur disant que tous le monde est touché et j’explique que le VIH ne se transmet pas par la main, ne se transmet pas par les habits, on peut manger avec cette personne, vivre dans la même maison, donc il n’y avait pas de raison de la rejeter.

Et que étant musulman aussi, parce qu’il faut toujours faire jouer cette fibre la aussi, étant musulman, on n’avait pas le droit de discriminer, c’est contre le principe de l’Islam. Et les gens pleurent quand on leur parle de cela, des cas de discrimination, des gens qui se sont laissés mourir parce qu’ils sont rejetés de leur famille. Je crois que moi je suis surtout très agressive quand j’en arrive à la discrimination et la stigmatisation. J’accuse toujours, j’accuse toujours la société, je leur dis qu’ils ont un rôle à jouer et qu’ils devraient jouer ce rôle la. Quand il y a des grands meetings, il m’arrive d’être invitée. Par exemple dans un stade ou j’ai été, j’ai parlé de la stigmatisation et de la discrimination, j’ai cité des cas. Il y a une vielle femme qui s’est levée qui m’a dit, moi j’ai une cousine qui a le VIH. Quand j’ai entendu cela, ça fait deux années, je ne suis pas partie la voir, quand je l’aperçois je change de trottoir. Mais demain, j’irai la voir je lui donnerai la main. C’est petit peut-être sur l’échelle nationale, mais c’est quelque chose d’important, c’est quelque chose de très positif. Et même au niveau de la famille aussi, on fait des interventions. Lors de visites à domicile, avec l’association Espoir et Vie, je vais voir les malades, les aider à en parler avec leur conjoint, leur conjointe, les inviter à se faire dépister, leur expliquer surtout comment se transmet le VIH parce que les gens ont surtout peur de la contagion, ils pensent que c’est contagieux. Au moment ou ils comprennent que ce n’est pas contagieux et que cette personne ne représente pas un danger, déjà on peut leur parler plus facilement. Mais on a quand même beaucoup de cas de discrimination et de stigmatisation liés au VIH. Même sur le plan d’héritage, il y a un cas qui est là que je n’arrive pas à régler du tout et je me suis vraiment cassé la figure c’est malheureux mais je pense que tant qu’on pourra pas s’adresser directement à la société via la télévision parce que ça, ça sera vraiment le moyen le plus sûr pour leur dire, voila moi je vis avec le VIH et ce n’est pas inscrit sur mon front, et je ne suis pas un danger pour la population. Le danger c’est vous, vous qui ignorez votre sérologie, vous qui devez faire attention, qui devez vous faire dépister d’abord pour votre sécurité et celle de votre famille. Moi j’ai besoin de vous, pour vivre. Des personnes comme moi ont besoin de votre solidarité, de votre affection et on peut vivre aussi avec le VIH, ce n’est pas le signe d’une mort imminente, on peut vivre avec, on peut servir à quelque chose. Et ça je pense que c’est très important, ça pourra avoir un impact positif.Le premier problème, c’est que le dépistage anonyme gratuit et volontaire ne marche pas très bien. Les gens ont peur d’aller se faire dépister parce qu’ils se disent qu’ils vont découvrir qu’ils sont malades parce qu’ils n’ont pas assez d’information sur la prise en charge. Et certains même disent que le VIH n’existe pas, c’est une invention. Donc c’est la que j’insiste pour dire qu’il faut qu’ils voient des personnes vivant avec le VIH. Il faut qu’ils les entendent pour être convaincus. Et il y a ceux qui refusent d’aller se faire dépister parce qu’ils ont peur des résultats, et ils pensent qu’une fois dépistés, ils vont être jetés. Il y a ceux qui pensent que quand on est dépisté, on va à l’hôpital, on reçoit des injections pour l’euthanasie. Il y a ceux qui pensent que les personnes vivant avec le VIH sont enfermées dans un hôpital et ne sortent plus jamais. Donc, pour vous dire que vraiment, coté sensibilisation, ça laisse encore à désirer.

Une fois qu’ils sont dépistés, y a qu’un centre de prise en charge médical, c’est à Nouakchott. Et ça, ça alourdit la prise en charge. Il faut venir de l’intérieur. Et pour venir il faut les moyens pour arriver jusqu’ici. Non seulement les transports, mais une fois ici encore, pour se payer un chambre ou des choses comme ca. Donc la personne, elle a du mal à venir, quand on l’aide à venir, elle a du mal à loger parce qu’elle voit que sa famille la rejette, et elle a peur de prendre des médicaments, elle a peur de venir souvent à Nouakchott pour que la famille ne comprenne pas qu’elle vit avec le VIH, elle a peur d’expliquer ça à son conjoint ou sa conjointe, à ses enfants ou bien à ses parents. Ca cause beaucoup de problèmes pour la prise en charge. Même si elle est gratuite, même si elle est la, elle est gratuite, il faut toujours être derrière leur dos, leur expliquer l’intérêt de l’observance, et aussi l’intérêt de partager leur sérologie avec leurs proches pour qu’ils puissent les aider à prendre les médicaments. Parce que quand la famille est dans la confidence, la personne, elle vit beaucoup mieux sa sérologie. Elle arrive à prendre ses médicaments aux heures qu’il faut, il y a toujours quelqu’un qui va lui rappeler « est-ce que tu as pris ton traitement ? ». Mais s’ils ne savent pas, ils vont toujours lui dire ; « qu’est-ce que tu prends ? Pourquoi tu prends tous ces médicaments la ? » Parce que les Mauritaniens sont très curieux.

Espoir et Vie s’occupe des visites à domicile, organise des groupes de parole, appuie à l’observance et puis l’achat des médicaments mais pas les ARV. C’est pour les infections opportunistes et autres par exemple les médicaments pour la gynécologie la pédiatrie, ou autres.
Espoir et Vie fait l’accompagnement, ils ont le financement du Fonds Mondial. Ils ont le financement des Orphelins et Enfants Vulnérables (OEV) pour orphelins, ou il y a appui à la scolarité, appui à la nourriture, donc distribution des kits alimentaires, et en plus de cela il y a aussi la prise en charge médicale de ces OEV, Orphelins et Enfants Vulnérables, tous ça dans le cadre du fonds Mondial.

Ca commence, vraiment, mais ça reste encore parce qu’il y a beaucoup de malades, ça ne fait qu’augmenter. Avant c’était la prise en charge de 600 PVVIH, 600 OEV qu’on avait vu mais maintenant les malades sont à 1,500 et quelque. Donc ça augmente beaucoup.


Et il y a lieu vraiment d’augmenter la prise en charge, de mettre un accent très fort sur ça et sur le dépistage aussi parce que quand on voit il y a une personne qui est dépistée positive, on va voir ses parents aussi pour faire le plaidoyer, partager avec eux l’information et les inviter à se faire dépister. Une fois qu’ils sont dépistés la plupart sont dans des mauvais états physiques ou bien économiques. C’est des personnes qu’il faut assister, qu’il faut accompagner et il faut que les moyens soient là, il faut vraiment que tout soit mis en œuvre pour qu’on puisse aller jusqu’au bout. Au lieu de seulement découvrir quelque chose et laisser la personne en plan.

Il y a aussi les AVR bon ce n’était pas beaucoup c’était timide. La il y a le Fonds Mondial qui vient de donner les AVR on n’a pas encore commencé. J’espère que vraiment ça ciblera vraiment les vrais bénéficiaires parce ce que parmi les bénéficiaires il y en a encore qui sont plus que vulnérables qu’il faut assister, les aider à reprendre une vie, une activité professionnelle à vivre dignement de cela au lieu de continuer à trainer de gauche à droit ou à tendre la main.

Source : http://www.theglobalfund.org/EN/in_action/mauritania/hiv1/

Friday, September 19, 2008

COMPTE RENDU SUR L'EVOLUTION DU PROJET DE L'ECOLE DE BABABE

Chers compatriotes,


Quand j’ai quitté Vancouver au mois de juillet dernier, j’ai d’abord effectué un séjour de deux jours à Paris. Ce bref séjour m’a permis de m’entretenir avec quelques compatriotes vivant en France au sujet du projet de réfection de l’école de Bababé. J’étais profondément déçu de constater que contrairement à la situation au Canada, les choses n’avançaient pas assez en France. Quelques rares personnes avaient déjà fait leurs dons, alors que d’autres (la grande majorité) étaient dans l’attendre la décision l’Association Bababé Solidarité et Développement (ABSD) dont ils sont membres. J’ai pu alors m’entretenir au téléphone avec le président de la dite association, Mr. Ba Oumar Moussa et je lui ai fait part de la décision prise par les compatriotes vivant au Canada (et quelques personnes en France) de vouloir commencer les travaux avec les fonds qu’ils ont pu collectés. Mr. Ba a manifesté son désaccord avec cette idée qu’il a jugée hâtive et risquée. Il demandait à ce que les gens fassent preuve de patience et promet de faire de son mieux pour que les choses bougent au niveau de France.

Mon séjour à Bababé a été très court, et j’ai consacré une grande partie de mon temps dans les activités des 72 heures médicales. Cela pourrait être difficile à admettre pour certains, mais croyez moi, nous avons travaillé plus que trois jours. Nous étions sollicités même après l’événement - les autres collègues peuvent le témoigner-. Dans ces conditions, je ne pouvais pas prétendre me lancer dans des travaux de réfection de l’école au risque de ne pas tenir à mon engagement. C’est pour cette raison que je n’ai pas demandé à Ball Ibrahima (dit Bass Ball) de m’envoyer l’argent de la collecte du Canada, comme convenu. Et, j’ai fini par garder les fonds que j’avais reçus de la France (la participation de l’Association des Femmes de Bababé en France et les dons de quelques autres personnes en qui avaient décidé de donner leurs participations sans attendre la décision de l’ABSD).

Malgré mon emploi du temps très chargé, j’ai pu rencontrer les personnes qu’on m’avait recommandées. Je me suis d’abord entretenu avec Mr. Diallo Saydou qui m’a rappelé que la situation de l’école ne s’est pas améliorée, et qu’au contraire elle s’empire de jour en jour. Il m’a renouvelé tout son engagement et sa disponibilité.

Par la suite, j’ai rencontré Mr. Ba Aboubecky (dit Abou Diouma). Notre entretien a eu lieu à son bureau en présence d’autres personnes dont Mr. Abega et Mr. Amadou Ly (d’autres personnes étaient présentes aussi, je ne me souviens plus des noms). Il m’a semblé tout ce monde était déjà informé de l’évolution du projet, du moins de l’essentiel. Ils (tout ce monde) louent l’idée de réfectionner l’école et disent prêts à s’y impliquer. Ils ont tout de même exprimé leur souhait de voir collaborer les expatriés et le comité de jumelage. Selon eux, ce comité et très bien structuré et est bien représentatif des différentes « couches » du village. De ce fait, ils le jugent beaucoup plus apte à gérer ce genre de projet. Je leur ai rappelé le sentiment que partage la majorité des expatriés (ceux qui m’ont contactée par téléphone ou par e-mail depuis la naissance du projet). Ce sentiment est que personne ne souhaite que la gestion du projet soit confiée au comité de jumelage par peur que les fonds ne soient détournés, ou encore que le projet ne soit vêtu d’un manteau politique. Ils disent ne pas « vouloir » gérer les fonds de l’école.

Général Ball que j’ai rencontré à son domicile, a lui aussi salué l’initiative. Il dit cependant ne pas pouvoir superviser les travaux de l’école. Pour sécuriser le projet, il pense qu’il va falloir désigner quelqu’un qui viendra avec les fonds pour superviser les travaux. Il dit aussi pouvoir prendre la responsabilité de garder les fonds au cas où les différentes parties souhaiteraient les lui confier.

De retour en France, je suis repassé par Paris et Mr. Bernard Besse qui avait souhaité me rencontrer est venu me voir. Il est toujours dans le Comité de jumelage de Cesson mais il est également responsable de la commission l’ABSD. Il dit que d’une part il a ses parents (ceux de sa femme Ramatoulaye Deme) et sa maison à Bababé et que d'autre part il peut faire le lien avec Cesson. Au sujet du projet, il a montré sa volonté d'y faire participer l'ABSD. Il a rappelé que le Comité de Cesson, en accord avec les Enseignants, les Parents d'élèves, le Comité de Bababé et la Municipalité, à réalisé récemment la réfection des sols de deux classes du groupe 1 et ammené un point d'eau dans les groupes 1 et 2. Mr. Besse dit avoir parfaitement compris la nécessité d'être très prudent pour éviter les détournements de fonds et de projets. Il dit être d'accord pour que toutes les précautions soient prises et que les circuits de l'argent soient sécurisés. Il dit également qu’on ne pourra bien travailler qu'en confiance et Il y a donc une réelle volonté de coordination et d'action sur notre projet. Reste à bien le définir.

Je n’ai pas reparlé avec Mr. Ba Oumar Moussa pour savoir ce qu’il a pu débloquer depuis notre entretien (avant mon départ pour la Mauritanie). Mais en discutant avec Ibrahima Diallo, j’ai pu constater que la situation en France est entrain d’évoluer. J’ai été informé de la création d’un comité de coordination qui regroupe Mr. Abdarahmane Dem (Abda Sanoum), Mr.Ibrahima Diallo (Abou Gogga), Mr. Bernard Besse et Mr.BA Oumar Moussa. J’ai eu également la certitude que le comité a commencé le travail. Nous serons informés de l’évolution de leurs activités dans un délai raisonnable m’a-t-on dit.

Voilà en gros toutes les informations que j’ai pu recueillir au cours de mon voyage. J’espère qu’elles ne feront pas naître des polémiques et qu’au contraire elles nous aiderons à nous organiser pour atteindre notre objectif commun : une école de Bababé digne.

Fraternellement.
Sall Alhousseynou

Thursday, September 18, 2008

COMPTE RENDU DES 72 HEURES MEDICALES DE BABABE

Chers Compatriotes,

Du 07 au 09 Août dernier se sont déroulées les 72 heures Médicales de Bababé. Sans revenir sur les détails du programme (préalablement diffusé), je vous fais ici un très bref compte rendu de l’essentiel de nos activités au cours de l’événement.
La cérémonie d’ouverture a eu lieu dans l’après-midi 6 Août 2008, place de la tribune officielle, en présence de plusieurs personnalités du village, des délégations venues de Nouakchott, de Nouadhibou, de Sénégal et d’ailleurs. Une grande partie de la population était aussi présente lors de cette cérémonie. A cette occasion, Mr. Ball Abdoulaye Boubou le Président de Fedde Pinal Sukaabe Looti (FPSL) et son homologue de l’Organisation pour le Développement de Bababé (ODB) Mr. Dem Mamadou, ont rendu hommage aux initiateurs du projet et à tous ceux qui de prés ou de loin ont apporté leurs soutiens à la réalisation l’événement.

Comme convenu, les consultations se sont déroulées dans les locaux de l’école I de Bababé sous la direction de Mr. Sall Abderrahmane Béchir (Représentant du Corps Médical), de Mr. Ball Abdoulaye Boubou (Représentant du FPSL), de Mr. Dem Mamadou (Représentant de l’ODB) et du Dr. Sall Alhousseynou (Représentant des expatriés).
Au cours de ces trois journées (7, 8 et 9 Août), 1711 patients ont bénéficié de consultations gratuites et, sauf quelques rares exceptions, tous les patients consultés ont également reçu des traitements gratuits. Pour les personnes âgées qui ne pouvaient pas se déplacer jusqu'à la place de l’école, une voiture avait été mise à leur disposition pour les amener sur le lieu de consultations.
Il a été constaté que les pathologies des plus courantes au cours des consultations sont l’hypertension artérielle, les osteo- articulaires (maladies rhumatologiques), et les douleurs gastriques en Médecine Générale ; les Algies pelviennes, les dysménorrhées (douleurs des règles) et les troubles du cycle menstruel en ce qui concerne les consultations Gynécologie obstétrique.

Et en Stomatologie (dentiste), des extractions dentaires, des abcès dentaires et d’autres affections bucco-dentaires. En Pédiatrie, ORL et Ophtalmologie, nous avons manqué d’enregistrer les détails concernant les causes des visites, nous nous en excusons très sincèrement.

Il faut noter également, qu’en dehors de ces consultations, des tests rapides de glycémie (dépistage du diabète) ainsi que des examens de laboratoire (BARR et GE) ont été réalisés sur un nombre important de patients.
Nous avons consacré les après-midis à des campagnes de sensibilisations. Le but de ces campagnes comme je l’avais souligné avant l’événement, était de mieux informer les patients sur leurs pathologies, pour les aider à mieux les gérer. Mais aussi de prévenir certaines maladies qui nous menacent. Ainsi, les thématiques exposées au cours ces journées sont :

- Le HIV/SIDA et autres Maladies Sexuellement Transmissibles , par Dr. Sall Alhousseynou,
- Les Mutilations Génitales Féminines : une pratique à risques, par Mme Ba Fatimata Kassoum,
- Le paludisme par Dr. Ba Kassoum,
- L’hypertension Artérielle par Dr. Sall Alhousseynou,
- Le Diabète par Dr. Ba Alhousseinou,
- Les Hépatites Virales par Dr. Sall Alhousseynou.

Toutes les thématiques étaient préalablement affichées sous forme de posters pour donner au public un avant-goût du programme et mieux préparer l’audience pour d’éventuelles questions. Chaque présentation était ensuite suivie d’une séance de questions venant du public, ce qui a permit de briser certains tabous et d’établir un dialogue « franc » entre les uns et les autres.
Ci dessous la liste des professionnels de santé qui honoré de leur présence les journées :

- Mr. Sall Abderrahmane Béchir-TSS en ORL Nouakchott
- Dr Ba Alhousseinou- Médecine Générale Service médical de la SNIM NDB
- Dr Ba Kassoum-Médecine Générale CSM Monguel Gorgol
- Dr Sall Alhousseynou - Chercheur Biologiste Moléculaire-Virologiste Canada
- Dr. Ba Aissata (Aissata Abba)-Pédiatre
- Ndiaye Amadou Yero - Biologiste IMRS (Ex CNH)
- Mika Fall-TSS Stomatologie Bababé
- Sow Abdoulaye Adama-TSS Ophtalmologie Centre Hospitalier Régional de Kiffa
- Amadou Abdoulaye Ba – infirmier, Ouro Sogui , Senegal
- Sow Abdoulaye Demba-TSS ORL
- Sall Abdrahmane-TS en biologie Hôpital Régional d’Aleg
- Mme Ba Tall HAWA-TS en biologie Centre Hospitalier de NDB
- Dem A bdoulaye-TS en Radiologie Centre Hospitalier Régional de Kiffa
- Koundoul Ibrahima-TS en Radiologie Hôpital Régional d’Aleg
- Ba Fatimata Kassoum- SFE Centre Hospitalier Régional de Kaedi
- Sall Aissata- SFE CSM de Bababé
- Mme Ba Loti Ba- SFE Nouakchott
- Bintou Athie- SFE Nouakchott
- Houleye Ba- Infirmier Medico-Sociale Bababé.
La séance de clôture s’est déroulée dans la cours de l’école et a été principalement marquée par un bref compte rendu des différentes activités (dont le rappel de l’origine de fonds qui ont servi à financer les activités, les dépensés effectuées etc…), la remise des Prix aux 3 lauréats du Jeu – concours Questions-Réponses et en fin la remise des Attestations de Reconnaissance aux participants.

NB : Ceux qui souhaiteraient avoir plus d’informations, peuvent rentrer en contact avec les organisateurs.

Un grand Merci :

- A nos aînés Pr. Sow Mamadou lemine, Pr Ball Mamadou Diakité, Dr Ba Elimane Ibra.
- Aux Ressortissants de Bababé à l’Etranger (France, Hollande, USA, Sénégal, Canada etc.)
- Au Centre Hospitalier de Nouakchott
- Aux Délègues des Laboratoires (Schering-Plough, Sandoz, TRIDEM, Pfizer, Aventis et Denk)
- Au Service Médical de la SNIM de Nouadhibou
- Au Collectif des Agents de Santé (Médecins, Tss, SFE, IMS etc.)
- A l’Organisation pour le Développement de Bababé (ODB)
- A Fedde Pinal Sukkabe Looti (FPSL)
- Aux Autorités Administratives et Locales de Bababé
- Au Médecin-chef de la Commune de Bababé
- A toute la Jeunesse de Bababé.

Fraternellement

Dr. Sall Alhousseynou

Wednesday, September 17, 2008

MERCI AUX JEUNES CESSONNAIS DE LEKKI HINDEE

Ils s’appellent Margaux, Arthur et Jan. Trois jeunes de Cesson (la jumelle de Bababé) que j’ai rencontré à Bababé, et avec qui j’ai passé une agréable semaine. On les croisait partout dans les rues du village, et ils étaient présents dans tous les rassemblements (Concerts, 72 heures Médicales, etc…).Toujours en T-shirt ou en tenue peulh, le trio français n’avait pas l’air de trop s’ennuyer. Toujours accompagnés de Daouda leur copain, ils étaient très souvent entourés d’une foule de gamins. Une petite attraction très sympathique !!! Il faut dire aussi qu’ils étaient trop blancs pour passer inaperçus. En les voyant avec les gamins, je me suis rappelé de mes années passées en Tunisie. Je n’avais jamais compris pourquoi quand on marchait dans certains coins de Tunis, tous les enfants sortaient de leurs maisons pour nous suivre. Mes amis Oumar Kane et Amadou Dia se souviennent sans doute.

J’avoue que les trois visiteurs, du moins Arhur et Jan, les deux mecs du trio, avaient un look très spécial au vue de certains des villageois. On les apercevait de loin avec, leurs tignasses. D’ailleurs ma mère disait que « Ils sont moins beaux que les toubabs que nous avons l’habitude de voir ». Elle les trouvait moins bien coiffés. C’est vrai qu’ils n’avaient pas la même tête que Bernard Besse ou encore les autres de la génération d’avant. Mais cela n’empêchait pas ma gentille maman était toujours très heureuse de les recevoir à la maison. D’ailleurs elle avait retiré ce qu’elle avait dit quand j’ai tout raconté aux invités.

Certains se demanderont ce que ces jeunes étaient venus faire à Bababé. Beh, c’était pour visiter, apprendre une nouvelle culture, vivre quelque chose de différent. Mais ce n’était pas tout. Margaux, Arthur et Jan sont membres de l’association LEKKI HINDEE. Vous savez peut être la signification du nom en Peulh ? J’attends vos réponses à cette question. Je ne saurais vous donner les détails sur les activités de la dite association, mais nos trois amis étaient venus en son nom pour la construction d’un terrain de Basket-ball pour les jeunes du village. Je ne sais plus pour Jan et Arthur, mais je pense que Margaux était déjà venue à Bababé (l’année dernière je pense...).

Je trouve que le groupe s’adapte pas mal à la vie villageoise. Ils revenaient souvent épuisés pour avoir participé aux travaux de construction du terrain de Basket. Ce n’était pas une bande de fainéants, car Ils avaient tous des ampoules dans les mains une preuve qu’ils avaient bien pioché. Ma mère pense que leurs mains ne sont pas faites pour creuser...

Lors de nos discussions, j’ai eu à leur parler du projet de réfection de l’école de Bababé. A la veille de mon départ du village, ils m’ont remis 100 dollars USA pour leur contribution au projet. Nous avons diné ensemble à la maison, et malgré que ce n’étais pas du Haako ou du lacciri e kosam, ils avaient l’air de bien apprécié. Surtout que la fourchette d’Adam était bien à portée des mains, il fallait juste bien la laver avant et après usage.

Nous nous sommes dit au revoir avec un immense regret de nous séparer, mais avec une promesse de nous revoir.

Au revoir Margaux, Arthur, Jan et David.
Alhousseynou SAll
iCAPTURE Centre
Room 166 Burrard Building,
Saint Paul's Hospital/UBC
1081 Burrard Street
Vancouver, BC V6Z 1Y6
CANADA